Le sentiment d’appartenance est souvent difficile a matérialiser. Fédérer, rendre tangible une vision et faire rayonner ses valeurs sont des défis qui touchent n’importe quel groupe d’individus servant une cause commune.
Il est interessant de voir que dans le sport et le football en particulier, les stades peuvent devenir un support de créativité et un vecteur de communication. Sa fonction n’est donc pas uniquement d’être l’hébergeur d’une rencontre sportive mais également le support d’un rayonnement culturel qui dépasse les frontières.
Le stade de Marakana, également connu sous le nom de Stade Rajko Mitić, est un stade emblématique situé dans la capitale serbe de Belgrade. Il est le domicile de l’Étoile rouge de Belgrade, l’un des clubs les plus populaires de Serbie.
Inauguré en 1963 il a été pendant de nombreuses années, le stade le plus grand de Serbie et était connu pour son atmosphère électrique lors des matches à domicile de l’Étoile rouge. Le stade de Marakana a été témoin de nombreux moments historiques du football, notamment lors de la victoire de l’Étoile rouge en ligue des champions de l’UEAFA en 1991.
Une club peu connu mais reconnu
Les fresques dans les stades de football sont souvent utilisées pour célébrer des moments historiques, des joueurs emblématiques et elles peuvent également représenter des symboles ou des éléments culturels liés à l’identité du club.
Si le club n’est pas mondialement connu pour son palmarès ou pour ses joueurs stars, son stade (et sa culture) est un monument incontournable du football. Il n’a rien a envier aux plus grands clubs mondiaux. Ses fresques présentes dans les coursives fédèrent les supporters et contribuent à peser psychologiquement sur le moral des équipes adverses.
Et c’est ainsi qu’on se rend compte à quel point la peinture et les fresques sont vecteurs d’une culture. Parfois pour le storytelling du club : Les fresques peuvent représenter des moments historiques du club, des victoires majeures, des joueurs emblématiques ou des événements marquants de l’histoire du club. Elles peuvent servir à rappeler les succès passés et à inspirer les joueurs et les supporters.
Elles font parfois échos au supporters passionnés et dévoués, mettant en valeur l’importance du soutien des fans dans le monde du football. Elles peuvent illustrer l’atmosphère unique des matches, l’enthousiasme des supporters et leur engagement envers leur équipe.
Dans une optique plus figurative et de l’ordre du branding pur, les fresques peuvent représenter des symboles, des blasons ou des éléments caractéristiques associés au club et à ses traditions.
C’est aussi une source d’inspiration pour transmettre des messages, des valeurs de motivation et de persévérance aux joueurs et aux supporters. Elles peuvent représenter des scènes de dépassement de soi, de fair-play, d’effort collectif et d’autres aspects positifs du sport.
Un rayonnement qui dépassent les frontières
De nombreux clubs de football à travers le monde intègrent des fresques dans leurs stades et ce n’est pas un hasard si on retrouve des clubs comptant le plus de supporters a travers le monde. Ainsi au Camp Nou, stade emblématique du FC Barcelone, on peut voir des fresques représentant des joueurs légendaires du club tels que Johan Cruyff et Lionel Messi, ainsi que des moments historiques du club. A Anfield, le stade mythique de Liverpool, on retrouve des fresques rendant hommage à des joueurs emblématiques du club comme Kenny Dalglish et Steven Gerrard, ainsi qu’à des moments clés de l’histoire du club.
Outre Atlantique, en Argentine, le stade de Boca Juniors, La Bombonera, est célèbre pour ses fresques colorées représentant des légendes du club comme Diego Maradona et Juan Román Riquelme, ainsi que des scènes passionnées de supporters. Au mexique, l’Estadio Azteca, qui accueille les matchs du Club América, présente des fresques dédiées à des légendes du club, à des moments marquants de l’histoire du football mexicain et à des symboles nationaux.
Bon nombre d’entre nous n’irons jamais dans l’enceinte de ces monuments du football mondial mais il est inscrit dans l’imaginaire collectif qu’ils sont mythiques parce qu’ils vont bien au dela de leur fonction initiale.
Chaque éléments d’architecture, chaque tribune, chaque coursive dialogue et créé chez les supporters un sentiment d’appartenance, chez les adversaires de la destabilisation, et chez le visiteur lambda un représentation résiduelle d’une culture
Autres actualités
